Queen, ce n’est pas un film

Incarcérée aux Etats-Unis, Quinn écrit à sa correspondante. Elle relate son quotidien en prison et sa vie intérieure: ses amours, ses addictions, ses peines et ses joies... qu’elle conjugue au passé, présent et futur. Quinn et les surveillantes qui l’entourent racontent à quatre corps et à quatre voix une tranche de vie en détention. Inspiré d’une correspondance de près de six ans avec une détenue américaine Queen,ce n’est pas un film se nourrit d’un matériau réel, singulier et intime et le porte à la fiction. La narration est fragmentaire et non chronologique. Ces fragments composent une mosaïque qui parcourt les années d’incarcération. La démarche scénique inclut la danse et la pantomime pour exprimer ce qui résiste aux mots. Entre interaction, attraction, et répulsion, les corps se mêlent et s’emmêlent au rythme de la prison et au rythme de l’imaginaire de Quinn. Une relation s’instaure entre des corps obligés et des corps qui choisissent. Dans l’espace des contraintes et des limites c’est le débordement qui est omniprésent. Tout se heurte. Un dispositif quadrifrontal et quadriphonique intégrant le public au plateau invite ce dernier à un vis-à-vis. Il est à vue et à nu lui aussi. De part son dispositif, Queen, ce n’est pas un film veut faire émerger une réflexion sur la place que chacun·e choisit de prendre.

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